Affiche dessinée représentant de manière symbolique le coup d'état de 1953, avec Mossaegh derrière des barreaux de prison, des explosions, mort et sang, du pétrole qui coule, une arme à feu et un puis de pétrole
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Le coup d’état de 1953

Affiche dessinée représentant de manière symbolique le coup d'état de 1953, avec Mossaegh derrière des barreaux de prison, des explosions, mort et sang, du pétrole qui coule, une arme à feu et un puis de pétrole

1953, c’est l’année où les américains et les anglais ont organisé un coup d’état en Iran, qui mis fin au gouvernement démocratiquement élu de Mohamad Mossadegh.

Ce dernier avait voté et promulgué la loi de nationalisation du pétrole iranien, qui était jusque là détenu par les compagnies coloniales anglaises. Il s’agissait d’une revendication populaire, après des décennies de lutte de la part des travailleurs iraniens. Mais cela n’était pas du goût des anglais, qui comptaient bien continuer à piller les ressources pétrolières de l’Iran, ni du goût des Etats-Unis, qui voyaient d’un mauvais œil la gouvernance de l’Iran par un gouvernement de coalition entre les socialistes et les communistes, en pleine guerre froide. Alors, la CIA a monté une opération pour renverser ce gouvernement démocratique (l’opération Ajax). Du 15 Août au 19 Août 1953, ce coup d’état orchestré par deux nations étrangères impérialistes et coloniales entraina la chute de Mossadegh et de son gouvernement. L’opération n’aura coûté que 390 000 $ à la CIA. Un prix dérisoire, quand on sait qu’un unique dîner d’Emmanuel Macron et du roi Charles coûte 500 000 €. Un prix dérisoire, qui n’est que le prix à payer pour assassiner la démocratie d’un pays du Sud. Il n’y a plus jamais eu d’élections démocratiques en Iran depuis ; seulement des élections de façade, avec des candidats sélectionnés et une opposition censurée, que ce soit sous le règne monarchiste ou le règne théocratique.

Chaque année vers la mi-Août, nous sommes nombreux à nous demander comment aurait évolué l’Iran en l’absence de ce coup d’état. Et cet évènement nous rappelle à quel point énergies fossiles, capitalisme, colonisation, guerre et destruction de l’environnement sont des sujets intimement liés. Le pétrole n’est pas de l’or noir, non, c’est une malédiction. Une malédiction pour la terre, pour l’autonomie des peuples, pour la démocratie, et pour le vivant dans sa globalité.

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