Titre : Eclats de Vie – Histoires persanes

Autrice : Emma PEIAMBARI

Editions : L’Harmattan, Octobre 2016

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Emma Peiambari est une écrivaine Franco-Iranienne qui a consacré une grande partie de son oeuvre à la thématique de l’exil. Arrivée en France il y a maintenant plus de trente ans, elle a écrit Eclats de Vie, un recueil de nouvelles sur la vie d’une femme, de sa petite enfance à l’âge adulte. S’agit-il d’un ouvrage autobiographique réel, fictif ? Emma a pris le parti de laisser planer le doute. Raconte-elle son histoire, ou peut-être la notre ?

Le titre laisse déjà présager une collection de souvenirs pouvant être pris un à un ou bien tous en même temps, comme faisant partie d’un ensemble. Chaque histoire s’appuie sur un âge de la vie, marqué par un souvenir. Le récit est tantôt à la première personne, tantôt à la troisième personne du singulier. On y trouve tant des événements tragiques, le genre de souvenirs que l’on aimerait oublier, que des faits plus joyeux mais qui prennent de la gravité dans la mesure où il s’agit de vestiges d’un temps révolu.

Emma Peiambari qualifie l’Iran de son passé de monde fictif, étant donné qu’il n’existe plus aujourd’hui et qu’il n’en reste plus que ce que sa mémoire en a conservé. Tout le récit s’appuie sur ce monde fictif en question. Il devient réel par le biais des impacts concrets qu’il exerce sur le présent de l’héroïne. En évoquant le décès de sa mère, elle admet avoir eu deux obsession dans sa vie : celle de l’exil, puis celle de la mort. Mais ne s’agit-il pas des deux facettes d’une même entité ? Un monde révolu d’une part, une présence passée de l’autre. De la même manière que sa mère continue de vivre dans son cœur à travers tout ce qu’elle lui a laissé en terme d’héritage, d’éducation et d’amour, l’Iran de sa jeunesse rejailli et se précise à travers sa prose et l’amour teinté de nostalgie qu’elle lui porte.