Voici le récit palpitant des huit années françaises de Hannah Arendt qui marqueront profondément sa vie et son œuvre.
Fuyant la Gestapo, Hannah Arendt arrive à Paris en octobre 1933. La jeune femme de 27 ans, promise à une brillante carrière universitaire en Allemagne, doit se faire aux chambres insalubres des hôtels garnis, à la difficulté de trouver du travail, et à l’hostilité d’une partie des Français.
Mais dans le quartier latin et à Montparnasse, ceux qui ont fui Hitler parviennent à faire vivre un autre pays en exil. Elle y croise Heinrich Blücher, faux dandy et vrai révolutionnaire, qui deviendra son mari. Tous deux font partie d’une famille d’hurluberlus magnifiques – composée, entre autres, de Erich Cohn-Bendit, Lotte Sempell, Chanan Klenbort, Adrienne Monnier, Fritz Fränkel, Minna Flake et Arthur Koestler – qui se retrouve autour du génial Walter Benjamin. Ils forment cette « tribu » qui donne à chacun la force de continuer à vivre.
À l’approche de la guerre, et face à l’afflux de réfugiés, l’administration française interne les « indésirables » et les amis sont l’un après l’autre enfermés. Pendant six semaines, Arendt connaît « l’enfer du camp de Gurs », et frôle le désespoir. Lorsque les armées nazies envahissent la France, elle profite du chaos pour fuir le camp…
Fruit d’une enquête minutieuse, réalisée notamment à partir d’archives et de témoignages inédits, voici le récit palpitant des huit années françaises de Hannah Arendt qui marqueront profondément sa vie et son œuvre.