A cause notamment de l’agro-industrie et des pesticides, la faune sauvage disparaît de façon plus ou moins importante, parfois même irrémédiablement, les sols s’appauvrissent, la pollution s’accentue, l’accès à l’eau se raréfie et la guerre autour d’elle se rapproche (comme à Sainte-Soline), les ressources minérales sont surexploitées, le vivant est compris trop souvent comme « ressource », qu’il faut s’accaparer.
Les États organisent et accompagnent cette situation (législation adaptée, financement dédié, répression des oppositions, accroissement volontaire des peurs pour s’afficher comme le sauveur unique).
Tout ceci assure l’expansion du capitalisme en développant sa variante « verte ». Les États jouent sur les chiffres, déforment la réalité, modifient le vocabulaire en fabriquant une novlangue. Ainsi, comme l’alchimiste change le plomb en or, le nucléaire devient une énergie verte, bas carbone et neutre. Alors que c’est une énergie centralisée, reposant sur l’extractivisme mené notamment dans nos ex-colonies, polluant et gaspillant l’eau, engendrant des déchets pour des millénaires et imposant une société sécuritaire et militariste.
Devant ce constat, la Fédération Anarchiste réaffirme en son 81ème congrès à Caulnes, la nécessité de lutter contre le capitalisme qu’il soit vert ou non et pour une « décroissance » libertaire entendue comme le ralentissement du cycle production-consommation (désescalade) selon les capacités de la planète et sous réserve que les besoins essentiels des populations soient satisfaits dans quelque partie du monde que ce soit. En effet, les anarchistes postulent que le simple fait de naître donne le droit de vivre de manière égalitaire avec un même accès aux richesses.
La Fédération anarchiste insiste sur la nécessité de lutter pour un autre rapport au vivant et à l’environnement, insérée dans une nécessaire révolution sociale et libertaire.